Elvis Presley, Le Rock du bagne

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Description

UN LIVRE DE 80 PAGES AVEC + DE 150 PHOTOS INÉDITES ET LE FILM ORIGINAL LE ROCK DU BAGNE (1957)

Jailhouse Rock (Le Rock du bagne) est le troisième film d’Elvis Presley, considéré à juste titre comme son plus important. L’histoire de son personnage se confond avec sa propre vie. Et le contexte du film est celui de l’Amérique des années cinquante, en pleine révolution rock’n’roll. Jailhouse Rock est aussi une chanson, devenue un classique du rock repris et parodié. L’auteur retrace l’épopée de ce Rock du Bagne libérateur...

Elvis

Un pentecôtiste du Sud, modelé par sa religion, religion à la fois du paroxysme et de la contention. Modelé également par les complexes de cette communauté de Sudistes vaincus et qui, même dans la prospérité de l'après-guerre, ont le sentiment de ne pas appartenir à la « bonne » Amérique.

D'Heartbreak Hotel à son départ au service militaire : l’improbable victoire d’un plouc

En 1956, Elvis Presley représente 5% des 45 tours vendus aux États-Unis. Son décollage est d’une ampleur et d’une soudaineté historiques. Individuellement, Elvis est point par point le contraire de l’idéal adolescent. Râblé, en surpoids, le cheveu long, les yeux sombres, la démarche un peu molle…Sociologiquement, il appartient à l’Amérique la moins respectée. Celle du Bible Belt, de l’accent sudiste, de mœurs « arriérées »… Certes, il impose une nouvelle manière de chanter, mais il entre aussi dans les cadres de la culture du Nord. Avec notamment la naissance du mythe d’un Elvis « inspiré par les Noirs » et le reniement implicite de sa propre culture white trash (comme on dira plus tard).

Un autre élément sous-estimé par la postérité : la cohérence de tout son travail. Des chansons qui font bouger les hanches, à ses enregistrements religieux. Ce mélange de culture du Sud et de génie idiosyncrasique marque une rupture majeure pour la culture américaine (puis mondiale), qui se confirme à Hollywood. Dès lors, la singularité d’un Sudiste s’intègre à la normalité – et même à l’exemplarité – américaine.

Du service militaire à son retour à la scène

La période la plus incompréhensible si l’on pense Elvis en icône du désordre rock’n’roll. Mais l’exploitation de son personnage (un million de dollars par film, tarif minimum) est d’une cohérence complète avec la nécessité, pour Elvis, d’affronter les vieux démons de sa lignée. Dans sa docilité, voire sa passivité face au colonel Parker, il y a le fatalisme de son père, qui se résout à dépendre de l'aide sociale, à accepter le quartier non ségrégué, à échouer méticuleusement dans toutes ses entreprises pour réussir seul...

Elvis a commencé par échouer à des auditions, par être renvoyé à sa destinée sous-prolétaire, avant de saisir une exceptionnelle chance. Il fait fructifier l’alignement de ce talent et de son époque.

Les années Las Vegas – jusqu'à 168 concerts dans une année.

Elvis en tant que double d’Elvis. Un personnage adipeux se caricaturant dans des shows volontiers vulgaires et emphatiques. En même temps, il conserve une apreté rock, durcit parfois le son d’une manière prophétique. Parallèlement, c’est un maverick typique d’une culture favorable aux personnages en rupture. Sa passion pour le karaté, ses engagements politiques…

Le paradoxe de ses addictions. La plongée dans les médicaments (qui annonce de très loin la crise des opioïdes dans le Belt) alors qu’il se méfie de l’alcool. Un rapport complexe à la sexualité et à la séduction…

À sa mort, Elvis est à la fois downhill et glorieux, incontestable et déjà enterré. L’année des punks, de Marley, de Saturday Night Fever, il n’est plus présent aux révolutions en cours, sinon comme repoussoir ou comme référence canonique.