Disquaires, une histoire - Francis Dordor

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Description

Disquaires, une histoire. Ce livre retrace une aventure, celle d’une activité pas comme les autres, souvent incarnée par des personnages hors normes. Et dont la vie est remplie d’histoires improbables. Elles sont relatées ici, chacune célébrant ce métier qui a changé la vie de beaucoup d’entre nous. En proposant d’inestimables lieux d’échanges et de rencontres à des mélomanes exigeants comme à des apprentis musiciens, certains disquaires ont contribué à la transformation du monde. Ainsi Brian Epstein qui de son magasin NEMS à Liverpool a lancé les Beatles...

L'histoire des disquaires de Paris à Rennes, de Nancy à Nantes, de Londres à Bordeaux. De nombreuses boutiques de disques ont aidé à enfanter les nouvelles tendances musicales et les groupes qui les façonnaient. D’Étienne Daho à Chrissie Hynde (Pretenders), de Lenny Kaye (Patti Smith) à Miossec en passant par Pierre Lescure et Philippe Manœuvre, l’auteur s’entretient avec les acteurs petits ou grands, vendeurs, clients, collectionneurs attachés à ce négoce à part qui a marqué plusieurs générations. Il fait le récit vivant d’une passion commune ranimée à la faveur du retour inespéré du disque vinyle. Et de ses incontournables passeurs de sillons, les disquaires.

Préface

Certes, le nombre de ces lieux de plaisir n’a cessé de diminuer au fil des décennies. La faute à la suprématie qu’ont exercée les grandes surfaces aux rayonnages pléthoriques et aux prix plus attractifs ; puis à la désaffection qu’a connue l’ensemble du secteur avec l’arrivée du téléchargement. En Angleterre, on dénombrait 1 000 échoppes au début des années 2000. Seule la moitié est aujourd’hui en activité. Même si dans le même temps de nouvelles se sont ouvertes. En France, en 2019, on comptait encore environ 300 magasins indépendants sur environ 3 000 points de ventes physiques. Soit 10 % où s’effectuent encore 51 % des achats de musique. Preuve de la vaillance d’une pratique qui semblait passablement obsolète et à jamais condamnée, un peu comme aller chercher le lait à la ferme.

Cette seule résistance mérite que l’on revienne sur ce que l’on peut considérer comme un âge d’or, qui court du début des années soixante jusqu’au milieu des années quatre-vingt...