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Miles DAVIS

Artistes

Compositeur et trompettiste américain, Miles Davis est considéré comme l’une des figures centrales de l’histoire du jazz. Musicien caméléon, il n’a eu de cesse de se renouveler et son nom est ainsi associé à toutes les grandes évolutions du jazz moderne : le be-bop, le jazz cool, le hard bop, le jazz modal et le jazz rock.

Né à St. Louis dans une famille de la bourgeoisie afro-américaine, Miles Davis  est initié à la trompette à l’âge de 13 ans. Il commence à jouer en public dès 1942 et intègre plusieurs orchestres de « rhythm’n’blues ». En 1944 il joue avec Dizzy Gillespie  et Charlie Parker dit Bird, chefs de file du be-bop, l’avant-garde du jazz de l’époque. Puis, il se rend à New York, où il s’inscrit à la Juilliard School of Music. Mais, il ne tarde pas à s’affranchir de l’éducation et du répertoire européen et « blanc » enseigné par cette institution.

Parallèlement, il rejoint progressivement les formations de nombreux interprètes et musiciens incontournables de l’époque. (Thelonious Monk, Billie Holiday, Coleman Hawkins, ou Charles Mingus).  Il intègre en 1945 le quintet de Charlie Parker, commence à composer ses propres œuvres (Donna Lee ) et attire l’attention de l’arrangeur Gil Evans. Une collaboration avec ce dernier mène à la naissance du « jazz cool ».  (Birth of the Cool,  1950).

Les années 50

Passé par l’enfer de la drogue, Miles Davis se remet à questionner les sources du jazz via le hard bop. Il monte alors un premier quintet « classique » qui enregistrera une série d’albums intemporels en 1955 et 56. En font partie John Coltrane  (sax ténor), Red Garland  (piano), Paul Chambers  (contrebasse) et Philly Joe Jones  (batterie). Dans la foulée, parallèlement à sa collaboration avec le grand orchestre de Gil Evans, il imagine un sextet à deux saxophones, avec John Coltrane et Cannonball Adderley. Après la rencontre avec le pianiste Bill Evans, né l’un des albums les plus marquants de l’histoire du jazz : Kind of Blue.

Lors d’une tournée à Paris en 1957, il rencontre Louis Malle  et improvise en une nuit la musique de son film Ascenseur pour l’échafaud.

Les années 60

Après quelques tâtonnements, Miles Davis s’entoure de nouveaux musiciens pour former le groupe les plus inventifs de toute l’histoire du jazz. Avec le pianiste Herbie Hancock, le batteur Tony Williams, le contrebassiste Ron Carter et le saxophoniste Wayne Shorter. Leur musique prend une nouvelle direction, en se libérant des influences des courants dominants.

Le vent des révolutions de 1968  n’épargne pas l’entourage de Miles Davis. Ses musiciens s’intéressent aux instruments « électriques »  et au rock psychédélique, incarné surtout par Jimi Hendrix. Miles Davis  s’en inspire pour amorcer un rapprochement entre le jazz  et la musique rock, funk et « rhythm’n’blues ».  Signature qu’il gardera jusqu’à la fin de sa carrière.

Enfin, et après plusieurs années de silence et de retraite, Miles Davis remonte sur scène en 1980 avec l’album The Man with the Horn. Il forme un nouveau groupe avec des jeunes musiciens : Al Foster Bill Evans, Mike Stern, Marcus Miller et Mino Cinelu. Leur son se nourrit des courants actuels : la pop, le rap, le hip-hop. Juste avant de disparaitre, en 1991, Miles fera une dernière ouverture en direction des rappeurs et du hip-hop.

Parus chez GM Editions